Les moulins font partie de ce que l’on appelle l’architecture artisanale, industrielle.
On retrouve deux principales formes de moulin à farine : le moulin tour, actionné par le vent, et le moulin de forme rectangulaire, généralement en pierre, coiffé d’un toit à deux versants. Ce type de moulin est actionné par une roue hydraulique (on utilise l’énergie de l’eau). Ces moulins sont implantés à proximité des cours d’eau. Il existe alors un barrage construit par l’homme sur la rivière et un bief (canalisation de l’eau) pour permettre à la roue de tourner.
Le moulin à eau est construit sur deux ou trois niveaux. Chaque étage du bâtiment rempli une fonction. Au rez-de-chaussée se trouve le mécanisme pour faire tourner les meules (pignons, arbre, roue, levier…), à l’étage se trouve les meules et encore plus haut la trémie. Les moulins pouvaient être aussi banaux. Ils étaient donc la propriété du seigneur qui louait à un meunier le moulin. Le meunier en contrepartie devait s’acquitter de divers redevances et taxes. Quant au paysan venant faire moudre son blé une partie était gardée par le meunier en paiement du droit de moudre. Il existe également des moulins à : huile, papier, pierre, forge….
En Charente, selon les statistiques de 1908, il existait 867 moulins à eau et 124 moulins à vent.
La plupart des moulins présents sur la commune étaient des moulins à grains. Certains ont été équipés pour la fabrication d'huile (de noix). L'industrie papetière, surtout présente à Nersac et à la Couronne, avait permis d'implanter une petite usine de feutres.
Le moulin de Ventuzeau
Au XIXème siècle, le ruisseau de Claix alimentait 11 petits moulins, dont il n'en restait que deux au début du XXème siècle.
Retrouvez toute l'histoire de ces moulins dans l'ouvrage de Michelle Aillot "Moulins, meuniers et papetiers sur la Boëme, le Claix et la Vélude des origines à nos jours" sans lieu, 2006. 1 volume in-4° broché, couverture illustrée à rabats, 304 p. + illustrations
Roullet-Saint-Estèphe 
