Par ordre décroissant dans l’importance du régime hydraulique
1- Au nord une courte section du cours de La Charente sur 1400 ml. environ mitoyenne avec la commune de Sireuil reçoit au lieu-dit “les Chateliers” la rivière le Claix. Il n’est pas inutile de rappeler, formant la limite Nord de Roullet, l’ancienne voie navigable qu’était jadis le fleuve “La Charente”. Cette rivière a été désaffectée puis rayée de la nomenclature des voies navigables et flottables mais maintenue dans le domaine public. Elle reste pratiquée par la plaisance.
Ce cours d’eau a été un des facteurs de développement de cette vallée comme le sont de nos jours les moyens de desserte par route et par fer.
Consulter ici le plan de localisation des cours d’eau
2- A l’extrême Est sur 2 km environ issus de Mouthiers-sur-Boëme et se dirigeant, après leur jonction sur la Couronne on note le tracé sur Roullet de deux lits de la petite et de la vieille Boëme, le cours principal étant plus à l’Est. Cet ensemble constitue la rivière La Boëme. Elle est l’un des affluents de la rivière “la Charente” à l’aval immédiat d’Angoulême. Elle a fait l’objet, comme toutes les rivières du Département, d’une monographie très précise dans le courant de l’année 1964.
A moitié de son parcours (d’environ 22 km), au niveau de la commune de Mouthiers-sur-Boëme, donc à l’amont de la commune de la Couronne, la Boëme reçoit le débit de la source de Forge. Les lagunes de traitement des eaux usées du bourg de Mouthiers-sur-Boëme sont positionnées entre Mouthiers et La Couronne, à l’aval de Mouthiers. Elles sont creusées dans un ensemble de marais-tourbières drainé superficiellement à la suite d’une opération de remembrement et remis en culture.
La mise en valeur des terres dans le domaine agricole a conduit à une régularisation des cours d’eau. Toutefois l’emplacement du traitement des eaux usées par lagunage du bourg de Mouthiers-sur-Boëme entre la petite Boëme et la rivière elle-même au lieu-dit la Grande rivière a été surélevé pour maintenir les bassins hors des crues exceptionnelles. De plus le périmètre du terrain choisi est ceinturé par des ouvrages drainants, à l’Ouest un canal principal, au Nord et au Sud par des fossés reliant cet ouvrage au cours principal de la Rivière.
3- Au centre la rivière Le Claix ceinture, sur le versant rive droite, le bourg de Roullet bâti en surélévation. C’est un petit affluent rive gauche de la Charente d’une longueur de 8 km dont la vallée est également orientée Sud-Nord.
Deux sources importantes alimentent le Claix : l’une jaillit près de “Claix”, l’autre s’écoule d’une zone de résurgence près du village de “Chez Laveau” toutes deux sur le territoire de la commune de Claix.
Les 28 km² de son bassin versant s’étendent sur les communes de Plassac-Rouffiac, Mouthiers-sur-Boëme, Claix et Roullet-Saint-Estèphe. Originaire de calcaires marneux très hétérogènes, le Claix s’écoule dans une vallée calcaire bordée de falaises et de coteaux à fortes pentes sur lesquels sont parsemés de blocs calcaires erratiques.
4- A l’Ouest La Vélude
La rivière “La Vélude” est l’un des affluents de la Charente en amont immédiat de Châteuneuf-sur-Charente. Elle a également en 1964 fait l’objet d’une monographie très précise.
La Vélude est formée par la réunion de trois ruisseaux élémentaires. :
- le ruisseau de Saint-Estèphe,
- le ruisseau du Peyrat,
- et un troisième ruisseau qui porte déjà le nom de Vélude et qui prend naissance au pied du hameau de Chardin.
Après réunion de ces trois ruisseaux, la Vélude parcourt un certain temps la vallée encore très marécageuse jalonnée de plusieurs petits moulins.
Le cours de la Vélude a une longueur d’environ 8 km et un bassin versant très vaste d’environ 50 km² qui s’étend sur 7 communes (Châteauneuf-sur-Charente, Mosnac, Roullet-Saint-Estèphe, Birac, Jurignac, Etriac et Claix). Le bassin versant s’appuie au Sud sur une arête calcaire, le séparant de celui du Né, dont l’altitude maxi est de 150 m. L’ensemble de ce bassin est assez peu élevé mise à part une arête coupant ce bassin dans le sens E.S.E. – W.N.W.
Géologiquement, cette vallée est dominée par des calcaires marneux présentant un aspect très hétérogène et très friable dans sa partie basse.
Il est assez frappant de noter que le bassin versant du ruisseau du Peyrat, qui à lui seul, couvre près de la moitié du bassin versant total ne recèle pratiquement aucune source ; cela peut s’expliquer par le fait que ce bassin est encadré par deux étroites arêtes rocheuses qui ne peuvent pas constituer des réservoirs d’eu de grande capacités. Les reliefs élevés sont plutôt vers l’est du bassin, ce qui explique que les sources soient plus nombreuses à l’origine du ruisseau de Saint-Estèphe.
Le bassin de la Vélude est donc mal alimenté en eau. L’eau de pluie s’infiltre rapidement dans les parties sèches des régions hautes pour ressuer immédiatement dans la vallée.
Depuis 2018, le SyBRA est compétents sur l’ensemble du bassin versant de l’Angoumois.
Les travaux et aménagement de ces cours d’eau, les interventions publiques, le suivi de la faune et de la flore sont gérés par le Sybra créé le 14 décembre 2016 à la suite de la fusion des SIAH de la Nouère, de la Touvre, de l’Echelle, des Eaux Claires, de la Boëme – Charraud et du Claix, le SyBRA s’étend sur un territoire couvrant 900 km² et près de 530 km de cours d’eau.
Ses missions:
Sur ce bassin, le syndicat a à ce titre la compétence pour assurer la maîtrise d’ouvrage des procédures, études et travaux opérations ayant pour objectif des missions concernant la gestion des milieux aquatiques prévues dans l’article L.211-7 du code de l’environnement :
- L’aménagement d’un bassin ou d’une fraction de bassin hydrographique ;
- L’entretien et l’aménagement d’un cours d’eau, canal, lac ou plan d’eau, y compris les accès à ce cours d’eau, à ce canal, à ce lac ou à ce plan d’eau ;
- La défense contre les inondations et contre la mer ;
- La protection et la restauration des sites, des écosystèmes aquatiques et des zones humides ainsi que des formations boisées riveraines.